Depuis la publication de mon dernier article, de nombreuses personnes m’ont partagé leurs réflexions, leurs émotions, parfois même leurs doutes. Certains me connaissent dans les écuries, au quotidien. D’autres me lisent seulement, et se demandent si, derrière les mots, il y a des actes. La réponse est simple : oui. Depuis toujours.
J’ai grandi dans une culture du respect, de la justesse et de la responsabilité. Chez moi, on m’a appris qu’en s’engageant avec un animal, on lui doit du temps, de la considération, et une vraie présence. Ce socle profondément humain, je l’ai naturellement transposé dans ma relation au cheval. Pas comme un devoir, mais comme une évidence. Et cette manière d’être ne m’a jamais quitté.
Pendant que certains profitaient du bar du concours, je restais aux écuries. À veiller, à marcher en main, à brosser, à écouter, à simplement être là. Pour moi, un cheval n’est pas un outil. C’est un partenaire, un être sensible, qui comprend, qui ressent, qui attend qu’on soit présent. Et si l’on veut qu’il donne le meilleur de lui-même, il faut d’abord lui donner le meilleur de nous-même.
Au fil des années, j’ai toujours assumé de faire un pas en arrière pour mieux sauter. De prendre du temps pour mieux en gagner. De recommencer, de repartir d’A à Z. Ce sont ces fondations, solides et patientes, qui m’ont permis de réussir : avec les chevaux comme avec mes élèves. Le succès, je l’ai construit avec méthode, clarté et bienveillance.
Je n’ai jamais utilisé le bâton. Toujours la carotte — dans le respect, dans la progression, dans l’envie. Avec mes élèves comme avec les chevaux, j’ai toujours misé sur le positif. Cela ne veut pas dire qu’il n’y avait pas de cadre. Au contraire : j’ai toujours exigé une vraie discipline, un respect fondamental — de soi, de l’autre, du cheval. Mais cette exigence s’est toujours inscrite dans une logique d’écoute, de compréhension, d’intelligence du vivant.
Aujourd’hui, j’ai envie d’aller plus loin dans le partage. Dans les jours à venir, je publierai plusieurs articles. Chacun racontera un épisode de ma vie, une rencontre, une période clé, un cheval en particulier. Ces récits, très personnels, illustreront concrètement les valeurs et les principes que je défends depuis plus de quarante ans.
Ces histoires, parfois anciennes, sont pourtant encore très présentes en moi. Parce qu’elles ont forgé l’homme, le cavalier, et le formateur que je suis. Et si je choisis aujourd’hui de les partager, ce n’est ni pour flatter l’ego, ni par nostalgie. C’est par envie sincère de transmettre, de témoigner, d’inspirer. Parce que je crois profondément que ces expériences peuvent éclairer d’autres chemins. Parce qu’en prenant le temps, en structurant les choses avec cœur et intelligence, on va plus loin — pour soi, pour les autres, pour les chevaux.
Alors si ces quelques lignes vous parlent, si vous êtes cavalier, enseignant, amateur de chevaux ou simplement curieux d’un autre regard, je vous invite à me suivre dans cette série d’articles. Peut-être y trouverez-vous une résonance, une source d’inspiration, ou simplement un élan pour cheminer à votre tour.
Merci de continuer à lire, à réfléchir, à débattre. C’est ensemble que nous ferons évoluer les choses.
À très bientôt pour le premier épisode…
Sportivement vôtre, Éric