Cette semaine, sur le site d’ABC du Cheval, un média que j’apprécie et qui est dédié aux passionnés de chevaux et d’équitation respectueuse, une enquête a été réalisée sur le thème : « Qu’est-ce qui vous énerve le plus dans l’univers du cheval ? ». À cela, j’ai répondu : l’hypocrisie générale. Ici et maintenant, je m’en explique !
Plus je vais de l’avant avec les années, plus je me rends compte de ce que les chevaux m’ont apporté et enseigné. Ils m’ont appris la simplicité, la sincérité des émotions et l’authenticité des relations — des valeurs que je trouve de plus en plus rares chez les humains. À mesure que le temps passe, je préfère presque leur présence à celle des hommes, car les chevaux ne portent pas de masques, ne mentent pas, et ne jugent pas. Leur langage est pur, direct, dénué de cette hypocrisie qui gangrène notre monde.
Nous vivons dans une société où l’apparence prime sur l’essence, « où les funérailles sont plus importantes que le défunt, le mariage plus important que l’amour, et l’image plus importante que l’âme », comme le dit si bien Anthony Hopkins. Cette hypocrisie collective valorise l’emballage au détriment du contenu. La quête de reconnaissance sociale étouffe l’authenticité, et nous sacrifions nos valeurs profondes pour des masques vides de sens.
Plus je vais de l’avant, plus je ressens l’envie de m’éloigner de ce monde d’illusions pour me rapprocher des chevaux, dont la sincérité me rappelle ce que signifie vraiment vivre en harmonie avec soi-même et avec les autres. Pour retrouver du sens, il faut se détacher du regard des autres, accepter la vie sans attentes, et redonner à l’âme, à l’amour et à l’essentiel la place qu’ils méritent.
En fin de compte, ce que les chevaux m’ont appris, c’est que le bonheur réside dans l’authenticité, dans la capacité à vivre chaque instant en accord avec ce que l’on est, sans chercher à plaire ou à paraître. Ils m’ont montré que la paix intérieure se trouve lorsque l’on choisit d’être soi-même, simplement, sans artifice. Si nous pouvions, comme eux, embrasser la vie avec sincérité, peut-être trouverions-nous tous un peu plus de clarté dans ce monde trop souvent obscurci par les apparences.
Sportivement votre, Éric