La bonne équitation, c’est avant tout une question de communication et même de communion entre l’Homme et le cheval. La bonne équitation comme la bonne éducation sont basées sur la justesse, la connivence, la bienveillance, le respect, le partage, l’amour… Les chevaux ont une telle sensibilité qu’on peut être connecté avec eux à travers la pensée, le regard ou des codes très discrets.
Merci, et bravo à Jean-François Pignon pour nous montrer la voie ! On ne peut être que admiratif et pensif en l’observant ! Subjuguant ! Impressionnant !
Les chevaux sont beaucoup plus sensibles qu’on le pense et il est inutile d’utiliser la force, la contrainte, un dressage coercitif… Ceux qui utilisent encore ces méthodes font preuve d’ignorance, de malveillance et de passion pour la violence. Même en hautes compétitions de saut d’obstacles, on observe un écart important qui se creuse de plus en plus entre le peloton de tête mondial et les autres… Les meilleurs montent dans le rythme, le mouvement en avant, la fluidité, la légèreté et la simplicité… Ils ont tendance à simplifier pendant que les moins doués se plaisent encore à compliquer !
En revanche, comme nous le démontre Monsieur Pignon, l’exigence est de rigueur dans toute éducation. À une question claire, une réponse précise doit être attendue. Et comme je le dis souvent, l’exigence emmène à l’excellence !
Chaque cheval est différent physiquement et mentalement. Chaque cheval a une attitude ou une posture dans laquelle il fonctionne correctement en évitant de s’endommager. Le bon cavalier va donc savoir s’adapter à son cheval. Il sait également que la bonne position du cavalier est celle qui permet à son cheval de bien fonctionner. Il n’hésitera pas donc à la varier pour là encore s’adapter. C’est pour cela qu’on voit de plus en plus au haut niveau des chevaux avec beaucoup de sang, de personnalité et de fougue qui sont montés par des cavaliers qui donnent de plus en plus l’image de jockey, qui se font petits et légers sur leur monture.
L’évolution du sport et de la génétique obligent !
Voilà l’équitation et les relations que j’aime, que je défend et que j’essaye d’inculquer. Voilà le type de cavaliers que j’affectionne fréquenter ou éduquer. Ceux qui acceptent le potentiel de leurs chevaux et qui les maintiennent dans une discipline et un niveau adapté à leurs capacités. Ceux qui restent de réels Hommes de chevaux plutôt que de vouloir à tout prix gonfler leur ego. Ceux qui conservent des valeurs comme l’humilité, la simplicité, l’authenticité et le respect vis-à-vis de leurs coéquipiers, de tous les passionnés qui se plaisent à les observer, mais surtout de tous les équidés.
La chose la plus difficile à cheval est de ne rien faire. Le summum est de sembler ne rien faire. Les chevaux de saut d’obstacles sont de plus en plus sensibles et c’est donc à nous d’être plus subtiles, sensibles et fins en trouvant les justes codes, le bon dosage, la justesse et la force dans notre langage, même si celui-ci est intérieur et inaudible de l’extérieur. Soyons donc plus exigeants envers nous-même et moins envers nos chevaux. Là est le vrai respect, la véritable passion et la juste éducation que transmet l’équitation.
Sportivement votre, Éric